Issue |
Agronomie
Volume 20, Number 3, April 2000
|
|
---|---|---|
Page(s) | 283 - 295 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/agro:2000127 |
DOI: 10.1051/agro:2000127
Agronomie 20 (2000) 283-295
Rôle des champignons mycorhiziens à arbuscules de zones arides dans la résistance du trèfle (Trifolium alexandrinum L.) au déficit hydrique
Abdelilah MEDDICHa, Abdallah OIHABIa, Younes ABBASa, Essia BIZIDb
aLaboratoire de Physiologie Végétale, BP S/15, Faculté des Sciences-Semlalia,
Marrakech, Maroc
bLaboratoire de Physiologie Végétale, Campus universitaire 1060,
Faculté des Sciences de Tunis, Tunisie
(
Résumé:
La tolérance du trèfle mycorhizé (Trifolium alexandrinum L.) à la
sécheresse diffère selon les isolats de champignons mycorhiziens associés à la
plante hôte. Cinq isolats fongiques ont été isolés à partir des sols de palmeraies
marocaines
et étudiés pour leur aptitude à améliorer la tolérance du trèfle au stress hydrique.
L'application d'une contrainte hydrique de 30 % de la capacité au champ réduit sévèrement
la progression des champignons mycorhiziens dans le cortex racinaire du trèfle. Les isolats
provenant de la palmeraie d'Aoufous sont moins affectés par le dessèchement du sol que les
Glomus et Sclerocystis d'Agdz. L'effet de la mycorhization quant à l'amélioration
de la production de biomasse du trèfle est bien apparu dans le cas d'infection par les
isolats fongiques d'Aoufous et le Glomus mosseae (souche de référence provenant de
l'Inra de Dijon, France). Ces mêmes champignons mycorhiziens ont permis au trèfle de
maintenir sa teneur en eau, son potentiel hydrique et sa transpiration foliaire à des valeurs
élevées par rapport au témoin non inoculé. Les valeurs de la résistance des stomates et du
déficit de saturation en eau sont restées plus faibles chez les plantes mycorhizées que chez
les plantes non mycorhizées. On note également, que les isolats du complexe d'Aoufous et le
Glomus mosseae se sont montrés les plus agressifs dans la colonisation des racines du
trèfle et ce quel que soit le niveau du traitement hydrique imposé au sol. Les isolats
fongiques provenant des sols
de la palmeraie d'Aoufous se sont montrés aussi efficaces que Glomus mosseae.
Mots clé :
mycorhize / croissance / relation hydrique / sécheresse / zone aride
Abstract:
Effect of arbuscular mycorrhizal fungi on drought resistance of clover. Tolerance of
mycorrhized clover (Trifolium alexandrinum L.) to drought depends on the arbuscular
mycorrhizal fungi associated to the host plant. Five arbuscular mycorrhizal fungi
isolates were collected from five Moroccan date palm grove's soils and were investigated for
their ability to improve the plant tolerance to water deficit stress. Applying a
constraint of 30% field capacity reduces severely the mycorrhizal rate in the root cortex of
most of the tested isolates. Fungi collected from Aoufous date palm grove were less
affected by the drought than the other strains, such as Glomus
and Sclerocystis
isolated from Agdz soil. The effect of mycorrhization on the biomass production occurred for
the isolate of Aoufous and Glomus mosseae (reference strain obtained from INRA Dijon,
France). These fungi allowed the plants to maintain its water content, water potential and
its leave transpiration at high levels compared to the non inoculated plants. The values of
stomata resistance and the saturation deficit in water remained lower for mycorrhized
plants than non-mycorrhized. Ones further more, the isolate of Aoufous and Glomus
mosseae were the most virulent colonizing the host plants regard less of the level of water
deficit in the soil. Autochthon isolates originating Aoufous date palm grove was as
efficient
as Glomus mosseae.
Keywords:
mycorrhiza / growth / water deficit / drought / and arid area
Correspondance et tirés à part : Abdallah OIHABI
oihabi@ucam.ac.ma
Communiqué par Gérard Guyot (Avignon, France)
Copyright INRA, EDP Sciences 2000