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Agronomie
Volume 10, Number 4, 1990
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Page(s) | 323 - 330 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/agro:19900406 |
DOI: 10.1051/agro:19900406
Heredity of resistance to Sclerotinia scierotiorum in sunflowers. III. Study of reactions to artificial infections of roots and cotyledons
D. Tourvieille de Labrouhe and F. VearINRA, Laboratoire du Tournesol, Domaine de Crouelle, 63039 Clermont-Ferrand Cedex, France
Abstract - Reactions of sunflower plants to infections of tap roots with Sclerotinia sclerotiorum sclerotia and of cotyledons with ascospore suspensions were observed. The study was made on the parental inbred lines and F1 hybrids of a factorial cross of 6 male sterile and 6 restorer lines. For root attack, there were significant genotypic differences in the percentages of plants showing symptoms. There were significant parental effects and no interactions. General combining ability appeared greater than specific combining ability. The significant correlation between reactions of inbred lines and their hybrids indicates the possibility of setting up breeding programmes with early selection for root resistance and subsequent obtention of resistant parental lines and breeding of hybrids with resistance to root attack. In contrast, whilst there were significant genetic differences in delay in symptom appearance after infection of cotyledons, specific combining ability far exceeded general combining ability and observations of inbred lines provided no indication of the behaviour of their hybrids. Comparisons with earlier results concerning Sclerotinia infection of capitula and stems indicates that resistance to Sclerotinia in different parts of the sunflower plant is largely under separate control. It does not appear possible to measure resistance of adult plants by tests on seedlings.
Résumé - L'hérédité de la résistance au Sclerotinia sclerotiorum chez le tournesol. III. Étude des réactions à des infections artificielles sur racines et sur cotylédons. L'article décrit le comportement de différents génotypes de tournesol en réponse à des contaminations des racines par des sclérotes de Sclerotinia sclerotiorum et à des infections des cotylédons à partir de suspensions d'ascospores. Cette étude est réalisée sur des lignées parentales et les hybrides F1 d'un plan factoriel de croisement entre 6 lignées mâle-stériles B11A3, 62, SD, GH, GU, F10 et 6 lignées parentales mâles HA61, Rha274, Rha266, V135, PAC1, PRS5. Pour le test racinaire, qui consiste à infecter les plantes en plaçant 0,5 g de petits sclérotes au voisinage du pivot au stade «bourgeon étoilé», on observe entre génotypes des différences significatives concernant le taux de plantes qui montrent des symptômes de flétrissement. Ces taux varient de 47,78% à 93,33% pour les lignées (tableau I) et de 56,67% à 100% pour les hybrides (tableau II). Il existe un effet parental significatif (Ffemelle = 3,66 et Fmâle = 2,97) mais pas d'interaction (Finteraction = 1,40). L'aptitude générale à la combinaison (AGC) paraît plus importante que l'aptitude spécifique à la combinaison (ASC). Le coefficient de corrélation entre les lignées et les moyennes de leurs hybrides (r = 0,79**) montre qu'il est possible de sélectionner précocement pour la résistance aux attaques racinaires et ainsi d'obtenir des lignées parentales résistantes qui donneront des hybrides résistants au niveau des racines. Pour le test sur cotylédons, qui consiste à infecter des plantules avec une suspension de spores, après avoir blessé les cotylédons par le froid, les différences entre génotypes, dans la vitesse de destruction des plantules, sont significatives. Le temps nécessaire à la destruction d'un génotype varie de 5,59 j à 7,38 j pour les lignées (tableau III) et de 6,28 j à 10,50 j pour les hybrides (tableau IV). Contrairement à ce qui se passe pour le test racinaire, l'ASC pour le test sur cotylédon est supérieure à l'AGC (tableau V). Le coefficient de corrélation entre les lignées et les moyennes de leurs hybrides (r = - 0,04 NS) montre qu'il n'est pas possible de prédire la valeur d'un hybride par le comportement de ses lignées parentales. La comparaison de ces résultats avec ceux concernant les attaques sur capitule ou sur tige (tableau V) ne montre aucune corrélation entre les réponses aux différents tests. Les résistances au Sclerotinia des différents organes du tournesol sont contrôlées par des gènes distincts et il n'est pas envisageable de tester la résistance qui s'exprime au stade adulte par des tests précoces réalisés sur plantule.
Key words: Sclerotinia / combining ability / additivity / ascospore / interaction / correlation / heritability
Mots clés : Sclerotinia / ascospore / interaction / corrélation / héritabilité / aptitude à la combinaison